L'Histoire commence le 14 novembre 1857. LYON, mon Amour, mon rite, ma fête.
Je t'ai quitté mais tu m'habites. ( . . . ) À tout jamais.
Je n'ai pas besoin de savoir à quelle heure part le prochain train. Ni le suivant. Il faudra remonter les couloirs du métro, peut-être prendre un avion. J'apprends, non sans difficultés, à faire le grand écart entre ma vie d'avant, et celle d'après. Entre l'endroit où je suis, l'endroit où je serai . . . et celui où j'aurais du me trouver si j'avais pris un autre train.
Nous n'avons pas besoin de savoir qui part, et qui revient. J'ai l'immense chance d'avoir passé quelques heures sublimes avec des gens bien. ( . . . )
Je me fiche qu'ils soient lapidaires, qu'ils aient des vérités à cacher, des histoires qu'on ne raconte qu'à soi-même. S'ils ne veulent pas dire, s'ils ne veulent pas montrer. Je me fiche qu'ils boivent trop, ou pas assez. Je me fiche de savoir où ils vont. Je me fiche qu'ils me disent non. Je me fiche de leur absence . . .
. . . La plupart du temps.
Parce que je sais faire le grand écart. Entre les moments qui comptent, et ceux qui ne m'apportent rien. Parce que je sais attendre des mois, des années . . . Pour quelques heures paisibles avec des gens bien.
C'est comme une lettre majuscule au milieu d'une phrase qui ne finit jamais. Quand je viens ici c'est pour ouvrir des guillemets.
Messages de la ville de Jacques Charpentreau
"Dehors, une lumière ouatée,
Trouble et rouge, comme un haillon qui brûle."
Émile Verhaeren
( . . . ) "Au Rendez-Vous suivant, j'attends."
© Matin-ROUGE 2016
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O (mercredi, 05 octobre 2016 09:35)
Ca donne envie de sauter dans le premier train pour Lyon !
Au rendez vous suivant je t'attends. :-)
R (jeudi, 06 octobre 2016 13:55)
Et nous on se voit quand ?
Le Marginal Magnifique (vendredi, 07 octobre 2016 22:37)
Instants poétiques et vrais.