SCAPPA VIA (L'Échappée Belle) 1/2

 

Arcipelago delle Isole Borromee. Nel medio Lago Maggiore.

J'aime ne pas savoir où l'on va. ( . . . ) J'aime que cela sonne comme dans un rêve.

 

Diamant liquide abandonné par les glaciers. Le Lac Majeur possède sa couleur, presque son climat. Sa singularité. Et c'est cet Univers à part, proprement féerique - comme soustrait aux vicissitudes du monde - que je m'en vais (dé)peindre, à force de clichés . . .

 

"Que dire du Lac Majeur, des Îles Borromées

( . . . ) sinon plaindre les gens qui n'en sont pas fous ?" 

Stendhal...

 

 

Ce fut là ma première image du Lac Majeur. Pas du Mékong, non. Une barque, naviguant entre deux rêves. Et cette brume épaisse semblant se dissiper à mesure que nous ouvrions la bouche. Inspire. Expire. Fous ta capuche. Attention ! Sur le cul la MaRou. Dans tous les sens du terme. Le pavé glissant, le ponton qui s'enfonce, et la cane en colère. ( . . . ) Le tout en noir et blanc . . . 

 

À J. : Mais toi, quelle image gardes-tu, de ce moment-là ?

La tienne - MA VIVANTE - toi ouvrant les portes du jour.

 

 “Si tu veux l’arc-en-ciel, tu dois supporter la pluie.”

 “Si tu veux l’arc-en-ciel, tu dois supporter la pluie.”

 “Si tu veux l’arc-en-ciel, tu dois supporter la pluie.”

 

Serait-ce une LARME devant tant de beauté ?

 

Pas de noms précis. Ni de longues descriptions. "J’écris à ras de terre. Je ne parle que de ce que je vis. C’est pour ça que c’est peu. C’est pour ça que c’est tout." J'écris sur la couleur du ciel au moment où IGIT me crache aux oreilles ses Million Cigarettes. Ça n'a sa place dans aucun guide.

 

Juste(s) ciel(s), comment peut-on ?

 

 

Combien de temps avons-nous passé à observer ce spectacle ? Un jour ? un mois ? une année ? Flaubert parlait du Paradis sur Terre. Tandis que Jean Grenier écrivait : "Puisqu’il m’est impossible de vivre le long des balustres du Lac Majeur ( . . . ) Et bien, il me semble que, partout où ils se trouveront, le soleil, la mer seront pour moi les Îles Borromées ( . . . ) Une poignée de main, un signe d’intelligence, un regard . . . Voilà qu’elles seront - si proches, si cruellement proches - mes Îles Borromées." Voici les miennes au cours . . . d'1 jour ? Un mois ? Une année ? 

 

 

Il y a dit-on un microclimat à cet endroit précis du Lac Majeur, quelque part entre l'Autriche, la Suisse et l'Italie. Qui fait pousser des palmiers sous les neiges éternelles. ( . . . ) Les rêves, aussi.

 

.

 

Devenues fameuses pour avoir inspiré et porté à l’extase . . . Stendhal.

 

.

Entre autres. Car Hemingway, Liszt, Mendelssohn . . . ont été enchantés par les Îles Borromées, Dumas les évoque dans “Le Comte de Montecristo”, Turner et Corot les représentent sur des toiles et des aquarelles, D’Annunzio avait même essayé d’en louer une . . . Et Chateaubriand, Dickens ou Lord Byron qui ont eux aussi cité les Îles Borromées dans leurs œuvres littéraires.

 

Microclimat, disions-nous . . . Il pleut depuis plusieurs semaines "un peu partout". "Ici bas." Et plus au Sud la terre tremble. De peur ou de froid ? "(...) Ne cesse pas de trembler. C'est comme ça que je te reconnais. Même s'il vaut beaucoup mieux pour toi. Que tu trembles un peu moins que moi. Emmène-moi (...)" La terre tremble tandis que je (re)lis les Mémoires d'un Touriste.

 

Quand par hasard on a un coeur et une chemise,

il faut vendre sa chemise pour voir les environs du Lac Majeur."

Stendhal

 

Oh, la bella barca da pesca!

Questo è il cassonetto, signora . . .

(Rires)

 

Le Mont Mottarone permet une vue a 360° des sommets du Mont Rose à la plaine du Pô. (Vue sur la chaine de l’Appennino Ligure et des Alpes Maritimes, le Massif du Monte Rosa, le Monviso et les sommets Suisses, en passant par la Pianura Padana.) À ses pieds sept lacs : Orta, Maggiore, Mergozzo, Biandronno, Varese, Monate et Comabbio . . .

Si tu croises le Père-Noël dévalant la pente, gare à l'Hiver qui fomente ! 

 

"Personne n'est jamais mort d'Amour aux Îles Borromées." 

Michel AUDIARD

 

( Suspens )

Ciel(s), mon Mari ! 

.
 Combien de temps sommes-nous restés ? Un jour, un mois, une année ?
.
.
 C'est en ce lieu précis qu'Hemingway écrivit "l'Adieu aux Armes."
Adieu, donc, Borromées. Tu m'as désarmée.
.

 

© Matin-ROUGE 2016

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Commentaires: 6
  • #1

    Le Marginal Magnifique (lundi, 19 décembre 2016 17:47)

    Ça me donnerait presque envie de voyager.

  • #2

    O (lundi, 19 décembre 2016 23:32)

    MER-VEILLEUX !!! Fais nous rêver encore...

  • #3

    seb (mardi, 20 décembre 2016 08:38)

    wahouuuuu

  • #4

    Elleiram (mercredi, 21 décembre 2016 08:23)

    Sublimes paysages qui me donnent à moi aussi des envies d'évasion.

  • #5

    Passe-Passe (samedi, 31 décembre 2016 00:15)

    Sublime !

  • #6

    Matin-Rouge (dimanche, 08 janvier 2017 20:48)


    @LMM: Ça me donnerait presque envie de chialer.^^
    @O: Mère Veilleuse. ^_^
    @seb: Ici c'est ahou ! :p
    @Elleiram: Alors GO ! La Vie, c'est maintenant. ; - )
    @Passe-Passe: Merci Merci.

    Bien à Vous,
    Matin-Rouge

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