( Camp d'Argent ) Ça sonne vaguement militaire. Vaguement troupier(s) ou cor(s) de chasse. Vaguement soldatesque. Comme un repaire de bidasses. Mais ça sent aussi la peinture. Celle qu'on étale à l'envi sur les murs moches qui nous enceignent. Qu'on pulvérise aux tempes, à l'automne d'un autre siècle . . . Peinture ? Ça sonne pognon, pardi ! Ah oui. L'histoire veut d'ailleurs que le toponyme "Camp d'Argent" soit dû à l'abandon sur le site de la solde des guerriers qui n'auraient pas combattu assez vaillamment . . . Mais ça sent moins le blé que le sapin, j'vous avouerais. (Rire) Turini-Camp d'Argent. Station de sports d'hiver. 1 téléski. 2 pistes.
J'ai cherché de loin le Dormeur du Val. Attendu la bise accrochant aux herbes des haillons d'argent . . . Je n'ai trouvé que Chioné, fille de Borée-al. Et ces barbes laids, au coeur de la sylve sereine. Piste rouge. Rien n'est difficile à ceux qui sèment. Des graines de résistance . . .
Et tandis que respire la force tranquille, je (re)pense à Hésiode, le poète de labour . . . (Sourire)
"Quand la Terre encore jeune était à son aurore.
Par-delà ces amas de siècles que dévore,
Dans l'espace infini, le Temps, ce noir vautour . . ."
Ici les étoiles naissent avant que le jour ne disparaisse . . .
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Le Marginal Magnifique (jeudi, 22 janvier 2015)
Beau.