"T'étais où ? - Pas là. - Mais t'étais où ? - Pas là."
L'absence omniprésente qui fonde la Poésie. Qui inonde les ondes en même temps que le lino simili parquet de la cuisine . . . Vianney, sors de ma tête. Seriously. "Il y a un type qui pleure dehors." lance Christine en passant. Rendez-lui sa blonde, qu'on puisse rêver encore. (Et dormir, accessoirement.) J'en étais où ? (Pas là.^^) Ah oui.
"T'étais où ?" C'est la question qu'on pose aux batteurs d'estrade. (Et aux adolescents fugueurs, j'avoue.) Immanquablement suivie d'un "C'est où ça ?". Pour un instantané du Monde. A l'instant T. (Café, Poutine ou Kebab.) Or qu'on missive d'un train, d'un champs ou d'une gare, on le fait souvent du milieu de nulle part. Et à peine épinglée la pin au recto du planisphère, qu'on est déjà parti pour un autre nowhere. Pourtant, la question revient. Au point de se faire plus pressante. "T'es où ?" avant "Comment tu vas ?" Comme si l'un renseigné, l'autre n'avait plus d'importance. Comme si une fois localisée, on rayait l'absence . . . De la carte.
'Was in the middle of who-gives-a-fuck nowhere. Area of kiss my ass. Ça t'avance-tu, dis ? "Trou du cul du monde", dirait Benny. "Saint-Profond-des-Creux". "Pougne-Hérisson" . . . Trifouillis. 'Was just here, pourtant . . . Mais bien loin de ceux qu'ont l'nombril, un peu trop près du séant.
LE CIRQUE
Ce pourrait être n'importe où. Et sans doute l'est-ce effectivement. "Any where out of the world" disait . . . Charles, attends ! Une piste forestière, un baudet, un Corrézien. Une balançoire. Du
vert en crisse. Un parapente . . . Et Felix le chien.
LES DÉTAILS 1
Il n'y a rien de plus banal - dit-on - que le quotidien. "Stp, traduis-le en poète, toi qui sais bien."
L'ATTRACTION
Lui : On est beau dans la fenêtre !
Elle : On devrait toujours vivre par la fenêtre.
LES CHASSEURS D"ORAGE
LA CLEF DES CHAMPS
"Où l'on s'en va deux cueillir en rêvant / Des pendants d'oreilles / Cerises d'amour aux robes pareilles"
JOUR 1. Celui qu'on retient ? (Dit-elle.) Chantegris. Les agneaux sauvages et les cerises absentes. Alors. Au champ. Caisse n°7, Superman va être Papa. Plus loin. MJ repasse en sous-pente. Et tandis que Pierre Lapointe entonne ses joies répétitives des ronflements s'élèvent . . .
Et de deux. Fenêtre ouverte. Le jour entre sans demander la permission.
LES CORDES À LINGE
Parfois, au milieu d'un rêve, il tombe des cordes à linge.
LES HAPPY CULTEURS
LES DÉTAILS 2
"J'ai douté des détails, jamais du don des nues" ND
Ici, les grandes lignes sont absentes. Tout est détails. Rien ne manque. Je suis un lieu commun.
PROPOLIS
Lui : Propolis colle aux basques. Elle : Aux Corréziens et aux Nissarts, également . . .
LA CLEF DES CHAMPS 2
Toi qui cherches du blé : Un vieux Moulin. Un bateau. L'immensité.
LES DÉTAILS 3
Fraise des bois. Apis Mellifica. Et le beau festin que voilà : Loutre 1 - 0 Écrevisse.
LES BELLES GENS
Peu importe la route (Oui oui, c'est bien l'A20.^^), pourvu qu'elle soit belle.
Et quand les lumières se turent enfin, ils cherchèrent Cassiopée en vain.
Laveissière --> ANDELAT - Salade Thaï. Asaf Avidan.
Les vaches regardent passer les Twingos immatriculées en Charentes.
LE CHEVAL BLANC
"Au Cheval Blanc", pas de trace d'Henri IV. Mais d'un passé quelque peu tenace, il faut bien le reconnaître. Au mur, le papier peint a jauni jusqu'au paysage qui dégueule par la fenêtre. Du Soleil en goutte, c'est étrange. Et tandis que l'ocre recouvre peu à peu les Limousines (et autres Salers voisines), Dominique frappe au contre-vent : "Qui m'a foutu un temps pareil, Ventre-Saint-Gris ?" (Doumé a son petit caractère . . . ) Lambris, moquette, verre fumé . . . Ça pour fumer il a fumé sévère. Et pas que la moquette, je dirais. Au mur un téléviseur Gründig arraché à la loge d'un concierge du début du siècle. Dernier.^^ Le locataire précédent est parti avec un . . . Tiroir. (No joke) Vous pouvez rigoler.
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Le gamin au vélo vient de s’empaler dans le Monument aux Morts, tout étonné qu’il était de voir de la lumière. Seule France 2 passe chambre 28. L'Allagnon coule des jours heureux et Benoît Duteurtre s'invite. Tout nostalgique qu'il est des Buffets de Gare. Le bidet ? Pour que le Cheval (Blanc) se lave les fesses, il va sans dire.
LA COURSE
Parce que connaître ses limites, c'est déjà les dépasser.
THE STRANGE WORLD
LES COQUELICOTS
LE POÈME
Tu as les moyens de changer la couleur du ciel
En choisissant de te réveiller tard, de ne plus écouter au loin
Le vacarme des jours qui filent
Tu as les moyens de changer la couleur de ta peau
En t'abandonnant au sommeil
Tu as les moyens de changer la couleur de l'horizon
En marchant au devant de dix vaches qui meuglent
Quarante pattes sur un chemin de terre et la ligne de leurs muscles
Ondulante, inaudible depuis la ville où les mouches au plafond
Sucent le sang des chiens maigres
Endormis sur le flanc
Nous nous sommes barricadés derrière des forteresses fragiles
Pour ne pas voir dehors les gens en promenade
Ceux qui viennent passer l'été
À se plaindre de l'orage, de la chaleur, des épiceries fermées
Nous nous sommes rendus malades
À vouloir leur échapper
Ce n'est pas si facile de ne pas correspondre.
Mais plus dur encore de trop leur ressembler.
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ben (jeudi, 25 juin 2015 02:01)
Putain c'est beau, tu m'as séché avanr de dormir. Bises a vous deux les amoureux
moi (jeudi, 25 juin 2015 09:29)
beaucoup trop long
Duij (jeudi, 25 juin 2015 13:09)
Merci pour cette longue carte postale toute en poésie. Ca change de ce qu'on peut voir sur la toile et c'est agréable.. C'est pas trop long. C'est riche, c'est généreux et c'est beau. Les photos sont lumineuses. Le poème de fin est un bijou. Tu sais ce que je pense de ceux qui prennent pas le temps: qu'ils le gardent pour eux mêmes. Et tant pis pour eux s'ils passent à coté de l'essentiel. :-) Bises
L'amour est dans le pré (jeudi, 25 juin 2015 13:56)
J'arriiiiiiiiive !!!!!!!!!!
LN (vendredi, 26 juin 2015 09:24)
Salut ma soeur est tombée sur ton site par hasard et m'a donné l'adresse. J'aime bien tes articles c'est beau c'est frais. Je viens juste de m'abonner à la newsletter. ;-) On peut en savoir un peu plus sur toi ? Ton métier ? Ton parcours ? etc
MOUN (vendredi, 26 juin 2015 09:39)
TROP DE VERT !! :P
Anonyme (vendredi, 26 juin 2015 12:06)
Honnetement cet article a pas grand interet. On sent que t'as la plume aiguisee mais tu verses dans le gnangnan. Les animaux les fleurs des champs les reflexions culcul ca va deux secondes mais pas plus. Overdose des retraites a la campagne et des bons sentiments c'est pas ce que veulent les gens. Pas de temps a perdre avec ces fadaises desole.
Matin-Rouge (vendredi, 26 juin 2015 19:17)
@ben: Biquette, t’étais tout mouillé ? ^_^ Tout pareil. ; - )
@toi: It’s never enough. It’s always too much.
@Duij: Merci à toi ! Vraiment.
Commentaire fort apprécié qui tombe à point nommé . . . ; - )
@L’amour est dans le pré: Euh . . . Ok. (Smiley dubitatif)
@LN: J’espère qu’elle ne s’est pas fait trop mal.^^ Plus sérieusement : Merci pour l’intérêt. Pour ce qui est des détails : Sans cultiver un quelconque mystère sur ma personne, m’est avis qu’elle (Ma personne) se répand suffisamment. ; - )
@Moun: J’avoue. :joues:
@Anonyme: Cher Anonyme. J’ai moi-même peu de temps à perdre en broutilles. Épargnons-nous donc ces échanges stériles. : - )
Oriane (vendredi, 26 juin 2015 23:24)
TROP trop trop.. On dirait qu'ils n'ont que ce mot à la bouche. Je bataille au quotidien contre les mêmes individus, incapables de donner (ne serait-ce que de leur temps) et incapables de recevoir (ca va de paire). J'aime ta sagesse et ton regard sur le monde aurore. A très bientôt pour de nouveaux combats.
Le Marginal Magnifique (dimanche, 28 juin 2015 18:02)
Moi je kiffe Félix le chien ! Tu te fais plus rare, mais quand tu reviens tu mets le paquet ! Et puis hein, bon, y a pas que le net dans la vie, mieux vaut profiter des cette belle nature que tu mets si bien en photo.
Matin-Rouge (mardi, 30 juin 2015 00:27)
@Oriane: Merci ma belle. Smuack
@LMM: Moi aussi j'l'ai bien aimé, Felix le bien nommé. // TROP rare ? (Histoire de rester dans le ton.^^) // "Y'a pas que le net", comme tu dis . . . Puis avant que de "raconter" sa vie faut déjà prendre le temps de la vivre. ; - ) Merci.
Méli Mélo (mercredi, 01 juillet 2015 13:14)
On m'a dit qu'il existait un endroit à part et j'ai voulu m'y rendre. Mais matin rouge ce n'est pas un endroit, c'est un moment. Celui où le soleil ardent embrasse l'horizon noyé de brumes. Merci pour cette balade hors du temps.