PIERRE CREUSE

 

"Peïra-Cava" = "Pierre Creuse" en Niçois. Il n'est jamais venu à l'esprit de personne d'y traduire. En français ce hameau ne s'appelle pas . . . Cela reviendrait à taper sur un mur et à attendre qu'il vous réponde. ( . . . ) Peïra-Cava : "Pierre Creuse" en Niçois. Retenez s'il vous plaît ce nom-là. 

 

Peut-être que la pluie sur les forêts sauvages y est pour quelque chose. Peut-être que le bétail sorti à Disneyland, les volcans éteints. Et les balançoires qui crèvent dans le fond des jardins, au bord de départementales défoncées que les orages arrosent. ( . . . ) M'ont portée vite et loin. 

 

 

. . . 

 

 

Peut-être la chevelure éparse d'une montagne - écorchée par la mitraille.

Que tu ne regardes plus.

 

 

Peut-être aussi que la terre retournée et l'eau qui inonde les rues. Peut-être que le bel oiseau mort au pied de la porte restée ouverte. Ont gravé dans ma chair comme dans un tronc d'arbre humide. Peut-être que la vallée plombée par l'orage Peut-être que les tombeaux qu'on abandonne Peut-être que les enfants qui jamais ne pardonnent. Peut-être ne reviendront plus. Et ces villages fantômes Ces hameaux sans personne . . . Peut-être que, je dis bien peut-être. Que j'ai mis mon mouchoir dessus. Et peut-être qu'au pied de l'arbre rouge j'ai voulu croire. ( . . . )

 

 

Que tout était pour le mieux dans le meilleur des mondes. Possible. 

 

 

En moins poétique et en plus fun : Nous avons . . . Pris le 302, la navette, le 340, l'autre navette. La Mégane toute option du beau-frère du cousin du Responsable en Chef (Ah ouay?) des Transports Scolaires du Pays des Paillons (What the fuck?). Crevé, pris la flotte, pris en stop un chasseur Lituanien (What the hell?) Puis ? J'ai vomi 10 fois mes humeurs en chemin. Me suis tapée "Marine" et "Vegan" (rebaptisée "Tempe" par Mister J), ses 35 ans de dure lutte, rangers aux pieds et frigo sur les épaules. J'ai écouté ses histoires à dormir de vous^^, ses délires phalliques et sa contribution à la médecine légale. Disserté gorge déployée sur l'avenir du goujon asiatique, découvert une grotte que cherchaient depuis la veille deux chasseurs alpins fossilisés, saucisson et GPS en main. Puis j'ai donné mon casse-dalle à une vieille chienne de garde pour finir sans titre dans le dernier tram' avec un kilo de cèpes et un couteau de cuisine.

 

 

. . . 

 

 

Mais le plus étonnant tu vois . . .

C'est que je n'aurais pas imaginé finir Octobre autrement que comme ça


© Matin-ROUGE 2015

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Commentaires: 5
  • #1

    Franck Einstein (samedi, 31 octobre 2015 22:14)

    Applause. Respect.

  • #2

    Marie (dimanche, 01 novembre 2015 19:40)

    Magnifique.

  • #3

    ben (lundi, 02 novembre 2015 10:08)

    Je vais être original : trop beau !

  • #4

    Le Marginal Magnifique (mercredi, 04 novembre 2015 15:12)

    Bel automne ! Et belle aventure.

  • #5

    Niels (vendredi, 06 novembre 2015 17:40)

    Souffle d'Aur' sur une mer rouge.

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